Avec une croissance alarmante des investissements dans le pétrole et le gaz offshore en Afrique, il est temps que l'UE accepte de réformer son partenariat énergétique Afrique-UE et s'engage à mettre fin à tout financement public des combustibles fossiles en Afrique.
De la croissance bleue aux «biens communs bleus»
Intérêts privés et intérêt commun - L'abus des registres ouverts dans la pêche
Une des principales barrières à la pêche durable : Le rôle des agents consignataires de pêche en Afrique
L'Eveil du FiTI
Une Banque Suisse Et Les Millions d’une Compagnie De Peche Thoniere Au Mozambique
Nous présentons ici une analyse approfondie de l'investissement très controversé de 850 millions de dollars dans une entreprise de pêche au thon au Mozambique, soulignant ce que cette saga signifie pour les débats actuels sur la domestication de la pêche commerciale en Afrique, et aussi sur la performance de l'aide au développement.
Progrès avec l'Initiative de Transparence des pêches?
Droits et Responsabilités des Etats du pavillon et côtiers en Afrique de l'Ouest - commentaires sur l'avis du TIDM à la requête de la CSRP
Développer l'Initiative de Transparence de l'Industrie de la pêche (FITI): Que pouvons nous apprendre de l'ITIE?
La réglementation INN de l'UE - nécessité d'améliorer la transparence
Transparence et durabilité dans les pêches africaines
Des représentants de la pêche artisanale, de la société civile et des journalistes de 16 pays africains se réunissent au Sénégal
Contribution par Brian O’Riordan, Secrétaire du Bureau ICSF Belgique
Quelques 60 participants ont pris part à la Conférence sur la Transparence dans le secteur des pêches maritimes en Afrique, organisée du 22 au 24 Novembre 2011 par la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA) en collaboration avec TransparentSea, la Coalition pour des Accords de Pêche Equitables (CAPE) la Fondation Rurale d’Afrique de l’Ouest (FRAO). Cette conférence suivait la célébration de la Journée mondiale de la Pêche, également organisée par la CAOPA, en collaboration avec des organisations locales et ICSF, au cours de laquelle ont été discutées les lignes directrices volontaires de la FAO pour une Pêche artisanale durable.
Parmi les participants invités à la Conférence, des leaders, hommes et femmes, d’organisations de pêche artisanale (capture, transformation, mareyage), des représentants de la société civile et des pouvoirs publics locaux. Étaient également présents des membres du REJOPRAO (Réseau des journalistes pour une pêche responsable en Afrique de l’Ouest), lauréats en 2010 (Seafood Champions) du Prix de l’Alliance des Produits de la mer.
Pendant les trois jours qui ont suivi, les participants ont reçu et partagé des informations sur des investissements massifs effectués dans le cadre de projets d’aide au développement de la pêche artisanale, qui ne profitent guère aux communautés de pêche, et qui manquent de transparence quant à la destination finale de cet argent.
De la même manière, ils ont été informés des flux massifs de capitaux spéculatifs transnationaux qui aboutissent dans des opérations de pêche industrielle en Afrique, le tout dans une grande opacité.
Cette conférence a mis en avant le fait que la transparence dans la pêche est un enjeu de plus en plus reconnu, comme le signale la FAO dans son rapport 2010La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture. La Banque mondiale et certains autres grands bailleurs de fonds ont commencé à adopter des programmes en vue de promouvoir la transparence dans ce secteur.
Les participants ont par ailleurs demandé que soit procédé à l’élaboration et à l’adoption de Normes et Principes pour la transparence dans le secteur de la pêche. Devraient y figurer notamment les éléments suivants : diffusion de l’information dans les langues locales avec une terminologie simplifiée, fixation de délais pour traiter les demandes d’information, mise à disposition de l’information sous une forme facilement accessible selon ce qui convient le mieux dans le pays concerné, participation effective et consentement préalable en connaissance de cause des parties prenantes en matière d’élaboration et de mise en œuvre des politiques.
Plus d’informations
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Contribution de la CAOPA à la première réunion de consultation FAO/NEPAD
La première réunion de consultation des parties prenantes en soutien à la mise en place de la stratégie de la FAO pour la pêche et l’aquaculture en Afrique, organisée conjointement par le NEPAD (New Partnership for Africa’s Development) et la FAO, se déroulera du 10 au 12 mai 2011 à Midrand, Afrique du Sud. Elle rassemblera des membres d’organisations régionales des pêches, des communautés économiques régionales, des bailleurs de fonds ainsi que de la société civile. L’événement sera composé d’une journée de séance plénière et de deux jours de consultation en groupes de travail.
Le but est de renforcer et d’accélérer le secteur de la pêche et de l’aquaculture en termes de gouvernance, de gestion et d’adaptation au changement climatique. Ce faisant, les participants aborderont l’importance croissante de la pêche pour atteindre les OMD, ainsi que le rôle crucial du secteur dans le développement économique et la lutte contre la pauvreté en Afrique, conformément aux objectifs du CAADP (Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine).
La CAOPA (la Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de la Pêche Artisanale) participera à l’événement et a établi une série de recommandations à l’attention des gouvernements africains et des institutions internationales, régionales et nationales. Celles-ci demandent aux États africains que :
L’accès aux ressources soit restreint aux opérateurs qui peuvent démontrer que leurs activités sont conformes à une série de critères de développement durable des pêcheries ;
Un accès prioritaire soit réservé aux flottes nationales, en particulier les flottes de pêche artisanale, ainsi que cela est prévu par le Code de Conduite de la FAO (art. 6.18) ;
Ce qui peut être pêché de façon durable par la pêche artisanale lui soit réservé, étant donné son importance en termes de création d’emplois directs et indirects, de contribution à la sécurité alimentaire nationale et régionale, de contribution aux recettes d’exportations ;
Les accords de pêche soient négociés, conclus ou renouvelés sur base des meilleures données scientifiques disponibles, tout en respectant le principe de précaution ;
Dans les choix qui seront faits pour l’exploitation des ressources, qu’une priorité soit donnée à l’exploitation des ressources pour la consommation humaine plutôt que pour la production de farine/d’huile de poissons destinées aux élevages industriels ;
En direction des organisations professionnelles, définir un modèle de partenariat permettant la promulgation de législations et politiques structurantes qui encouragent la participation effective des acteurs locaux dans la cogestion des pêcheries engager activement les institutions (décideurs principaux) dans une stratégie intégrée de planification côtière.
Aux institutions internationales, régionales et nationales, la CAOPA fait les recommandations suivantes :
Les Etats signataires d’accords de pêche doivent renforcer leurs actions en vue d’établir un réel partenariat et fournir les ressources nécessaires pour aider les parties contractantes à développer des systèmes de gestion des ressources plus efficaces au niveau national, afin de prévenir la surexploitation ;
Des mesures et actions structurantes doivent être entreprises pour relever les défis auxquels doit faire face le secteur des pêches en Afrique, comme le manque d’infrastructures requises pour promouvoir les activités de valeur ajoutée, ainsi que la nécessité de donner la priorité aux pêcheries artisanales en matière d’accès, ainsi que cela est stipulé dans le Code de Conduite pour une Pêche responsable (article 6.18) ;
Le commerce international du poisson doit être juste et équitable pour que le secteur se développe de façon durable et utilise de façon responsable les ressources aquatiques ;
Il est nécessaire que les états qui travaillent avec l’Afrique, et qui souhaitent introduire des changements dans les normes légales ou réglementaires affectant le commerce du poisson, donnent suffisamment d’information et avertissent dans un délai raisonnable, afin de permettre aux producteurs affectés par ces mesures, de s’ajuster et d’introduire les changements nécessaires pour se mettre aux normes ;
En matière de participation et d’information, il est proposé qu’un mécanisme permanent de participation soit mis en place pour assurer l’information et la participation des professionnels de la pêche artisanale dans tout le processus d’élaboration et de mise en œuvre des politiques de pêche.
La CAOPA recommande également que les organisations professionnelles de la pêche artisanale soient renforcées dans leurs aspects relatifs à :
L’instauration d’un processus délibératif approprié permettant la confrontation des intérêts et valeurs en présence pour prendre des décisions plus cohérentes et légitimes ;
La définition de conditions et voies opportunes permettant l’intégration et l’identification formelles des acteurs en vue de structurer la participation des acteurs afin de garantir la production d’un objectif commun ;
La mise en place d’un système d’information adéquat permettant la mise à disposition de l’information, la facilitation de la participation, l’appui au partage de l’information ;
Le renforcement des capacités des acteurs par l’éducation, la sensibilisation et la formation en vue de leur permettre d’être des partenaires crédibles avec les États et les institutions dans la définition et la mise en œuvre des politiques et programmes et dans la participation effective et efficace à la cogestion des pêcheries et aires aménagées ;
En ce qui concerne le changement climatique, de permettre aux communautés locales de la pêche artisanale d’être au courant des risques et des impacts du changement climatique que leur environnement risque de subir et comment s’y adapter, ainsi que de participer efficacement à la mise en œuvre avec les institutions compétentes des mesures d’atténuation des risques et d’adaptation aux impacts négatifs.
Accédez au document complet des recommandations de la CAOPA à la réunion FAO/NEPAD
Echos du COFI 29
La vingt-neuvième session du Comité des Pêches de la FAO (COFI 29) s’est déroulée à Rome du 31 janvier au 4 février 2011.
La CAPE et d’autres ONG de soutien ont permis à de nombreux représentants de la pêche artisanale du monde d’être présents tout au long de la semaine afin de défendre leurs intérêts auprès des délégations nationales officielles et des organisations intergouvernementales, notamment concernant le point 10 de l’ordre du jour de cette session sur la création d’un instrument international pour la pêche artisanale.
A cette occasion, les partenaires africains de la CAPE, dont la plupart sont désormais membres de la Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de Pêche Artisanale (CAOPA) ont rappelé les principes et recommandations de la Déclaration de Banjul de la Société Civile rédigée en septembre 2010 lors de la première Conférence des Ministres Africains de la Pêche et de l’Aquaculture. L’UA (Union Africaine) et le NEPAD (New Partnership for Africa’s Development) ont une nouvelle fois reconnu l’importance de cette déclaration, qui sera prise en considération dans leurs travaux.
Étant donné le rôle important joué par la pêche artisanale, le COFI a approuvé le développement d’un nouvel instrument international pour la pêche artisanale afin de compléter le Code de Conduite pour une Pêche Responsable, en se basant sur les instruments existants qui sont pertinents. Le Comité s’est mis d’accord sur le fait que ce nouvel instrument pourrait prendre la forme de lignes directrices internationales, être de nature volontaire, cibler tant les pêcheries marines que en eau douce, et se focaliser sur les besoins des pays en développement. Le Comité a recommandé que tous les acteurs soient associés, de la manière la plus appropriée, à son développement.
Commentaires de CAPE-EED sur le "Green Economy Report" du PNUE
Dans le cadre de la « Green Economy Initiative », lancée en octobre 2008, le PNUE travaille à l’élaboration d’un rapport mondial, le « Green Economy Report », conjointement avec plus de 70 instituts de recherche à travers le monde. Ce rapport s’adresse aux preneurs de décision et tend à identifier les principales « conditions habilitantes » nécessaires pour déclencher une transition vers une « économie verte » globale, telle que définie dans le « report preview » publié en mai 2010.
Le premier apport de CAPE dans ce processus prit place lors de la réunion ICTSD/PNUE « Pêche, Commerce et Développement » tenue à Genève le 16 juin dernier. Nos commentaires traitaient des aspects de « l’aide pour le commerce » dans les pêcheries des pays en développement. Cette discussion et le contact avec le PNUE nous permirent de participer à la consultation officielle des parties prenantes sur le GER (Green Economy Report).
Selon l’agenda, le but de cet atelier de deux jours était de permettre aux auteurs du GER de partager leurs premiers résultats et messages clés ainsi que de répondre aux questions et commentaires d’un large groupe de parties prenantes. Les enjeux discutés lors de l’atelier ainsi que les commentaires émis au cours du processus d’évaluation technique par les pairs (prévu pour fin 2010) seront assemblés pour guider la révision finale des différents chapitres : énergies renouvelables, industrie, transport, villes, bâtiments, gestion des déchets et recyclage, pêche, forêts, agriculture, tourisme, finance, modélisation et conditions habilitantes.
La contribution de CAPE-EED à cet atelier se concentre sur le chapitre "Pêche" du GER et s’articule autour des quatre propositions faites afin de "verdir les pêcheries" : "réforme des subventions et autres distorsions économiques", "coûts d’ajustement", "mise en place d’institutions efficaces aux niveaux national, régional et international" et "renforcement des réformes réglementaires et de la gestion des pêches".
Plus d’informations:
Comité des Pêches de la FAO - Le secteur de la pêche artisanale ouest africaine : une force de propositions pour la pêche durable
La pêche artisanale a été le centre d’attention des gouvernements participant à la vingt huitième session du Comité des Pêches de la FAO, - le COFI- qui a discuté des suites à réserver à la conférence mondiale de la FAO sur la pêche à petite échelle (4SSF), qui s’est tenue en Octobre 2008 à Bangkok, en Thaïlande.
Une déclaration commune a été faite par les organisations de pêche artisanale, observateurs au COFI, appelant à inclure un chapitre spécial sur ce secteur dans le Code de Conduite pour une Pêche responsable de la FAO. Ils ont aussi demandé à ce que la FAO considère la mise en place d’un Sous Comité pour la pêche artisanale, et/ou le développement de lignes directrices ou d’un Plan d’Action international sur le sujet, qui devraient être élaborées par la FAO et ses membres à travers un processus participatif impliquant les pêcheurs artisans et la société civile.
Santé et conditions de travail dans la pêche artisanale au Sénégal
Présentation Dao Gaye, Juillet 2008
Santé et conditions de travail dans la pêche artisanale au Sénégal
Rencontre entre le REJOPRAO (Réseau des Journalistes pour une Pêche durable en Afrique de l’Ouest) et les professionnels de la pêche artisanale
Depuis plusieurs années, les organisations professionnelles de pêche artisanale CONIPAS (Sénégal), FNP (Mauritanie) et UNPAG (Guinée) ont constaté qu’il existait un déficit d’accès à l’information concernant la gestion durable des pêcheries au niveau des communautés côtières qui vivent de la pêche dans nos pays.
Il avait également été constaté un déficit au niveau de la prise en compte par les scientifiques, les décideurs et l’opinion publique des perspectives des professionnels de la pêche artisanale, au niveau social économique, culturel et au niveau de notre relation à l’environnement.
C’est la raison pour laquelle, en 2006, lors d’une rencontre à Nouadhibou (Mauritanie), une dynamique de dialogue a été lancée entre les organisations professionnelles de pêche artisanale et les journalistes. Cette rencontre a notamment donné naissance au REJOPRAO (Réseau des Journalistes pour une Pêche Responsable en Afrique de l’Ouest), et à la volonté de faire vivre, à travers des échanges et des rencontres régulières, ce partenariat entre les communautés de pêche artisanale et les médias.
La rencontre organisée à M’Bour (Sénégal) en septembre 2007 s’inscrit dans cette dynamique.
Medias et Professionnels de la pêche artisanale d’Afrique de l’Ouest : Sensibilisation à une pêche durable
Au cours des dernières années, il est apparu aux organisations professionnelles de pêche artisanale CONIPAS (Sénégal), FNP (Mauritanie) et UNPAG (Guinée) qu’il existait un déficit d’accès à l’information concernant la gestion durable des pêcheries au niveau des communautés côtières qui vivent de la pêche dans nos pays.
De la même façon, il y a également un déficit au niveau de la prise en compte par les scientifiques, les décideurs et l’opinion publique des perspectives des professionnels de la pêche artisanale, au niveau social économique, culturel et au niveau de notre relation à l’environnement.
Or, un accès facilité à l’information est crucial pour la mise en oeuvre du Code de conduite pour une pêche responsable par les membres des organisations professionnelles, leurs familles, et l’ensemble des communautés côtières. D’autre part, il est également important de faire valoir les savoir faire traditionnels, ainsi que les innovations pratiquées par les professionnels artisans dans la perspective d’une pêche responsable.
Les médias, en particulier la radio, largement écoutée par les professionnels de la pêche, y compris par les personnes qui ne peuvent maîtriser la lecture, ainsi que la presse écrite et télévisée peuvent jouer un plus grand rôle pour améliorer l’accès à l’information, et aussi diffuser et partager nos expériences de travail qui vont dans le sens d’une pêche responsable. Il faut bien prendre en compte que de nombreuses personnes, notamment les femmes, sont analphabètes au sein des communautés, et que l’information doit être présentée de façon à être accessible y compris par ces personnes.
C’est la raison pour laquelle les organisations professionnelles de pêche artisanale ont décidé d’organiser une rencontre régionale entre journalistes et professionnels de la pêche artisanale, afin d’explorer comment les enjeux d’une pêche responsable peuvent être mieux diffusés auprès des communautés côtières, et aussi comment les expériences des professionnels en termes de promotion de la pêche responsable, que ce soit au niveau des savoir traditionnels ou des innovations, peuvent être mieux connues et reconnues, grâce à l’action des médias. Ces outils de communication ont également pour objectif de laisser la parole aux populations, qui se sentiront impliquées et donc concernées dans les prises de décision.
Les organisations sont convaincues qu’une information appropriée aux communautés côtières et leur participation à la création d’information est un ingrédient nécessaire à la mise en oeuvre du Code de Conduite pour une Pêche responsable. Car les professionnels sont non seulement des utilisateurs de la ressource mais comptent aussi parmi les gestionnaires de cette ressource.