Depuis février 2021, CAPE fait partie de la EU Food Policy Coalition (NDLT: Coalition européenne pour la politique alimentaire) (EU FPC), un réseau d'organisations de la société civile qui "travaille à affiner et à défendre une vision commune des systèmes alimentaires durables au niveau de l'UE".
Le marché des produits de la mer de l'UE est l'un des plus grands et des plus lucratifs au monde. Cependant, il est souvent le grand oublié dans les stratégies, les politiques et les communications de l'UE. Par exemple, l'actuelle stratégie "Farm to Fork" ("de la ferme à la table") de l'UE, qui cherche à utiliser sa coopération internationale pour construire des systèmes alimentaires durables à l'échelle mondiale, ignore largement la filière des produits de la mer.
Dans une publication récente, CAPE a souligné les principaux commentaires que la coalition EU FPC a fait concernant l'importance de prendre en compte la pêche, y compris la dimension externe de la politique commune de la pêche (PCP), dans la stratégie "de la ferme à la table". La coalition a déclaré que bien que "les pêches et l'aquaculture soient des vecteurs majeurs de la perte de biodiversité mondiale", elles ne peuvent être négligées car elles sont toutes deux "des éléments clés pour un système alimentaire durable".
La coalition pour la politique alimentaire de l'UE a proposé plusieurs recommandations pour promouvoir la pêche durable dans la dimension externe de la stratégie F2F. Par exemple, elle a appelé l'UE à utiliser la coopération internationale pour construire des systèmes alimentaires durables dans les pays partenaires et à prendre en compte la contribution du secteur de la pêche artisanale. En effet, ce secteur ne fournit pas seulement des denrées alimentaires, mais il assure aussi la subsistance des pêcheurs et des femmes transformatrices de poisson, et constitue une source de devises fortes grâce aux exportations de produits de la pêche.
Photo de l’entête: Quinten de Graaf/Unsplash
A la suite de l'émission d'un carton jaune au Sénégal de la part de l'Union européenne (UE), les négociations de l'accord de pêche entre l'UE et le Sénégal sont au point mort. Avec le carton jaune du Sénégal, les négociations de l'accord de pêche entre l'UE et le Sénégal sont au point mort. Au même moment, l'UE négociera le renouvellement de son APPD avec la Gambie, dont les eaux sont bordées de part et d'autre par celles du Sénégal. Comment les flottes de l'UE vont-elles utiliser l'accès aux eaux gambiennes, alors qu'elles risquent de se voir interdire l'accès aux eaux sénégalaises ?
Dans cet article, l’auteure souligne les impacts écologiques et sociaux de l’élevage intensif de saumon norvégien, notamment son impact sur la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest. L’auteure remarque que si, d’une part, l’Union européenne promeut le poisson destiné à la consommation humaine en Afrique, d’autre part, l’UE ouvre également grand les portes de son marché au saumon d’élevage norvégien, nourri avec du poisson d’Afrique de l’Ouest.
Dans cet article, l’auteure examine un rapport, récemment publié par Poseidon et financé par le gouvernement allemand, qui passe en revue les différents moyens d’accroître les retombées positives des accords de partenariat de pêche durable de l’Union européenne dans les pays africains, en accordant une attention particulière aux thématiques de la pêche artisanale, de l’égalité de genre et de la sécurité alimentaire.
LETTRE CONJOINTE : 11 organisations africaines de pêche artisanale et ONG de développement envoient une lettre aux commissaires Virginius Sinkevicius et Jutta Urpilainen leur demandant d'utiliser la voix cruciale de l'UE à travers les accords de partenariat pour une pêche durable et le partenariat UE-Afrique pour faire face à la crise alimentaire imminente dans la région de l'Afrique de l'Ouest liée à la production de farine de poisson et d'huile de poisson.
Cet article analyse une série d'études commandées conjointement par la CAOPA et la CAPE sur les zones réservées à la pêche artisanale dans plusieurs pays africains. L'auteure met en lumière les défis communs en matière de protection de l'accès préférentiel des communautés de locales et le besoin urgent de mieux développer la cogestion de la pêche côtière, et examine comment l'UE peut contribuer à la protection de l'accès aux ressources de la pêche artisanale.
L'évaluation des APPD par la Commission conclut qu'ils sont « à la hauteur de la situation » et identifie des domaines à améliorer dans la mise en œuvre du cadre de gouvernance. La plupart de ces domaines relèvent de la responsabilité du pays partenaire, ce qui suggère un manque d'engagement de la part de certains pays partenaires pour faire de ces accords de pêche une réussite.
Dans une contribution envoyée à la Commission européenne, co-signée avec 8 autres organisations de la société civile et environnementales, nous soulignons les points les plus importants à prendre en compte pour le renouvellement du protocole, pour que l’accord ait un impact positif pour les communautés côtières de pêche artisanale.
Ce Sous-Comité chargé de fournir des recommandations au Comité des Pêches de la FAO (COFI) sur les aspects techniques et économiques du commerce international du poisson se réunit à Bergen (Norvège) cette semaine. Nous faisons le point sur les enjeux pour la pêche artisanale africaine.
La présidence espagnole de l'UE cherche à finaliser les négociations pour une directive sur la responsabilité des entreprises avant la fin du mois de décembre 2023, qui verrait les entreprises européennes assumer un certain degré de responsabilité pour ce qu'elles font dans les pays tiers. Nous examinons les principaux enjeux pour la pêche artisanale des pays tiers.
Dans cet article qui traite du renouvellement du protocole de l’APPD UE-Guinée-Bissau, l’auteure, d’une part, passe en revue les points essentiels de l’accord du point de vue de la pêche artisanale locale et relaye ses demandes et, d’autre part, détaille l’aspect de la durabilité : bien que le protocole ne permette pas aux flottes européennes de pêcher des petits pélagiques en situation de surexploitation, au moins 4 navires d’origine européenne se seraient repavillonés en Guinée-Bissau et pêcheraient ces espèces, mettant à mal la sécurité alimentaire de la région et concurrençant la pêche artisanale.