Lors d'un webinaire organisé par la FAO et la présidence allemande et présenté par des membres du Parlement européen, CAOPA, partenaire de la CAPE, appelle l'UE et l'UA, leurs membres et leurs citoyens à travailler ensemble pour mettre en œuvre les directives volontaires de la FAO sur la pêche artisanale, par le biais de plans d'action nationaux transparents, participatifs et tenant compte des questions de genre
En amont du sommet UE-UA d'octobre 2020 et dans le cadre de la présidence allemande du Conseil de l'Union européenne (juillet à décembre 2020), le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), la Commission européenne et le bureau de la FAO à Bruxelles ont organisé un webinaire de plaidoyer pour promouvoir un soutien conjoint plus fort au secteur de la pêche et de l'aquaculture en Afrique.
Au cours de son intervention, M. Gaoussou Gueye, président de la Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale (CAOPA), a souligné la nécessité pour l'UE et l'UA, leurs membres et leurs citoyens de collaborer à la mise en place de plans d'action nationaux pour la mise en œuvre des Directives volontaires de la FAO visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l'éradication de la pauvreté. Pour la CAOPA, c'est le meilleur moyen d'améliorer les moyens de subsistance de tous les hommes et femmes qui travaillent dans la chaîne de valeur du poisson. Il a insisté sur la nécessité de donner la priorité au développement d'infrastructures qui offriront des conditions de travail décentes, en particulier pour les femmes transformatrices de poisson.
Plusieurs des intervenants ont rappelé l'importance de la pêche dans la lutte contre la malnutrition et l'insécurité alimentaire, mais aussi en tant que pourvoyeur d'emplois. En effet, on estime que plus de 12 millions d'hommes et de femmes vivent de la pêche artisanale en Afrique, bien que Michael Phillips, du World Fish Centre, ait expliqué que la véritable valeur du secteur artisanal africain est "cachée" en raison, notamment, du manque de données sur la pêche artisanale.
La présentation de la CAOPA s'est également penchée sur 2022, l'Année internationale de la pêche et de l'aquaculture artisanales (AIPA), qui devrait attirer l'attention du monde entier sur le rôle que la pêche et l'aquaculture artisanales jouent dans la sécurité alimentaire et la nutrition, l'éradication de la pauvreté et l'utilisation durable des ressources naturelles. Dans le cadre du dialogue en cours entre l'UE et l'UA pour un futur partenariat UE-Afrique, il est important de rappeler que IYAFA se déroulera dans le contexte du processus de réforme des politiques de la pêche en Afrique, initié par l'UA et soutenu par l'UE, mais aussi de la révision de la politique commune de la pêche (PCP) en Europe, y compris la dimension internationale de cette politique.
Concernant l'avenir de cette dimension internationale de la PCP, Mme Veronika Veits, directrice de l'unité Gouvernance internationale des océans et pêche durable à la DG MARE de la Commission européenne, a souligné l'importance des accords de partenariat de pêche durable pour le partenariat UE-Afrique, et a expliqué qu'ils font l'objet d'une évaluation pour “encore plus les améliorer" et "les maintenir attrayants". M. Leonard Mizzi, chef d'unité Développement rural, sécurité alimentaire et nutrition, à la DG DEVCO, a également suggéré que l'UE devrait être leader dans la mobilisation des investissements pour des moyens de subsistance durables dans les communautés côtières africaines.
Le webinaire a été organisé par les membres de la commission PECH du Parlement européen, Mme Isabel Carvalhais et M. Pierre Karleskind, qui, dans ses remarques finales, a insisté sur le potentiel socio-économique de la pêche et a noté qu'il avait entendu "l'appel vibrant des pêcheurs artisanaux à protéger et à valoriser la pêche artisanale locale".
Dans cet article, l'auteur analyse le rapport principal qui plaide pour une augmentation des financements en faveur de la conservation, Financing Nature, et s'appuie sur des exemples de pêche et de gouvernance des océans pour révéler les failles de ses calculs. L'auteur déplore également le fait que l'accent mis sur l'augmentation des dépenses détourne les discussions essentielles sur les causes profondes de la crise et il dénonce le rapport comme étant un outil au service du financement de la conservation, une publication performative qui présente des opportunités d'investissement privé.