La semaine dernière, une foule en colère a vandalisé le commissariat de police de Tombo, la maison du chef traditionnel et un centre de santé après que les autorités locales aient annoncé par surprise, le 6 mai, que seulement 15 pirogues sur environ 400 étaient autorisés à aller pêcher ce jour-là. Cette mesure visait à réduire les rassemblements de foule sur le site de débarquement lors du retour des pirogues. Au cours de ces incidents, au moins une personne est morte à cause d'une balle perdue, selon des sources locales. Les autorités ont imposé un couvre-feu pendant trois jours et ont arrêté les instigateurs de l'émeute.
Le pays compte à ce jour 338 cas de Coronavirus et 22 décès, tous à Freetown. Tombo est une ville de pêche importante, située à 40 km au sud de la capitale. Selon une source locale, comme il n'y a pas de cas dans les communautés de pêcheurs, les pêcheurs ont trouvé les mesures de restriction "très injustes".
Après la levée du couvre-feu le vendredi 8 mai, les activités de pêche ont repris normalement. Un groupe de représentants de la pêche artisanale doit rencontrer le ministère pour parler des défis auxquels le secteur est confronté pendant l'épidémie.
Sources : Le Monde, franceinfo, médias locaux, communications personnelles.
Photo : Cocorioko