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Pêche illégale en Guinée : poisson volé, vies volées

La Guinée possède de riches ressources halieutiques : crevettes, céphalopodes, poissons pélagiques. Comme le proverbial effet du pot de miel sur les abeilles, ces ressources attirent toutes sortes de bateaux de pêche, incluant ceux qui pratiquent la pêche Illégale, Non déclarée, Non réglementée. En 2001, un rapport de Greenpeace sur des observations en mer faites dans la ZEE guinéenne a montré que 34 des 92 bateaux observés (36%) pêchaient illégalement, la plupart dans la zone officiellement réservée à la pêche artisanale, qui leur est interdite.

Ces activités illégales, en particulier par des chalutiers coréens qui pêchent les otholites ont été dénoncées depuis plusieurs années, particulièrement par les pêcheurs artisans guinéens. Issiaga Daffé, Président de l’organisation nationale guinéenne de pêcheurs artisans UNPAG, expliquait : « les incursions illégales de chalutiers dans la zone côtière guinéenne sont les pratiques les plus destructrices pour nos ressources et pour nos communautés de pêcheurs. Ces incursions ont pour résultat non seulement la dégradation de nos côtes ; mais aussi, particulièrement lorsqu’elles se passent de nuit, les collisions avec les pirogues artisanales, amenant des pertes de matériel ainsi que des pêcheurs blessés ». Quelques uns des pêcheurs, qui ont essayé de discuter avec les équipages de ces bateaux illégaux, ont parfois été accueillis par des armes à feu ou même de l’eau bouillante jetée sur les pirogues.

En Mai 2005, une visite sur le terrain a été organisée conjointement par deux ONG européennes, EJF et CAPE, en collaboration avec l’association guinéenne ADEPEG – CPA. Plusieurs ports et base de surveillance ont été visités le long de la côte guinéenne, mettant en évidence l’étendue de la pêche illégale et la nécessité urgente de soutenir les programmes de surveillance.

Pêche illégale en Guinée : poisson volé, vies volées