Le lancement officiel de l’Année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales (IYAFA 2022) a eu lieu le 19 novembre à travers un évènement virtuel organisé par la FAO.
IYAFA 2022 avait été initialement déclarée par l’Assemblée générale des Nations Unies et ce lancement se présente dans la continuation d’un long processus visant une meilleure visibilité de la pêche et de l’aquaculture artisanale. Le webinaire a rassemblé des centaines de personnes qui ont suivi plusieurs intervenants venant des quatre coins du monde et ayant comme objectif l’amélioration des conditions de travail des hommes et des femmes travaillant dans la pêche et l’aquaculture artisanale.
Le directeur général de la FAO, Monsieur Qu Dongyu, a commencé son mot d’ouverture en rappelant la vision de IYAFA ; un monde où les travailleurs et les travailleuses de mer sont habilités à jouer un rôle clé dans le bien être humain à travers l’utilisation durable des pêches et des ressources halieutiques. Il a rappelé le slogan pour IYAFA « à petite échelle, une grande valeur ». Un plan d’action mondial pour cette année a été publié par le secrétariat de la FAO.
Le Pérou préside le Comité directeur international pour IYAFA. M. Jorge Luis Prado Palomino, Ministre de la production du Pérou, a rappelé l’importance de la pêche et de l’aquaculture artisanale pour l’économie des pays en développement et pour la sécurité alimentaire de ses habitants. Le ministre a clôturé son intervention en déclarant que « nous ne réussirons que si nous faisons des efforts et si nous conjuguons ces efforts-là ».
Le rôle des femmes dans la pêche et l’aquaculture a été mis en valeur à travers le nombre important d’intervenantes venant aussi de régions différentes. Comme par exemple Mme Rita Míguez de la Iglesia, présidente de l’Association Nationale des Femmes du Secteur de la Pêche, un groupe d’action local de pêcheuses de crustacés et de mollusques de Galice, Espagne, a identifié de façon exhaustive les problèmes propres aux femmes et a appelé à revoir les structures de gestion afin de proposer des solutions plus inclusives.
Mme Editrudith Lukanga, Vice-Présidente du Comité directeur international, et qui fait partie du Comité international de planification des ONG/OSC pour la souveraineté alimentaire, a profité de son intervention pour dénoncer la pêche industrielle comme la cause de la destruction environnementale marine. Elle a appelé à une transition « d’un modèle axé sur le marché vers une approché basée sur les droits humains » et soulignant qu’il faut « demander aux Etats de rendre des comptes » par rapport à leurs engagements pris au sein de la FAO concernant la pêche artisanale.
Photo de la bannière: Avec la permission de la FAO, dans le cadre de IYAFA 2022.
Dans cet article qui traite du renouvellement du protocole de l’APPD UE-Guinée-Bissau, l’auteure, d’une part, passe en revue les points essentiels de l’accord du point de vue de la pêche artisanale locale et relaye ses demandes et, d’autre part, détaille l’aspect de la durabilité : bien que le protocole ne permette pas aux flottes européennes de pêcher des petits pélagiques en situation de surexploitation, au moins 4 navires d’origine européenne se seraient repavillonés en Guinée-Bissau et pêcheraient ces espèces, mettant à mal la sécurité alimentaire de la région et concurrençant la pêche artisanale.