Une analyse des enjeux de l’accord est publiée par Pêchecops et CAPE.
Bruxelles, 22 Août 2006
La proposition d’accord de partenariat pêche Mauritanie-UE, paraphée fin juillet par les autorités mauritaniennes et la Commission européenne, sera au menu de la rentrée pour le Parlement européen, qui reprend ses activités le 28 Août, et pour le Conseil des Ministres européens de la Pêche.
Le Parlement et le Conseil auront à se prononcer sur le contenu d’un accord qui est la plus important tant en termes d’accès octroyé aux flottes européennes, - près de deux cents bateaux sont concernés par l’accord - , que de compensation financière octroyée à la Mauritanie (86 millions d’euros par an).
A cette occasion, Pêchecops (Pour une Pêche Ecologique génératrice de progrès social – Mauritanie) et CAPE (Coalition pour des Accords de Pêche Equitables – UE) publient une analyse des enjeux de cet accord intitulée : « Accord de Partenariat Pêche Mauritanie UE : Quels impacts sur le développement durable de la pêche en Mauritanie ? »
Cette analyse montre que, pour certaines ressources mauritaniennes en état de surexploitation, comme le poulpe, l’accès des flottes européennes proposé dans ce nouvel accord, est contraire aux principes de développement durable de la pêche en Mauritanie. D’autre part, l’utilisation de méthodes de pêche destructrices et non sélectives telles le chalut, dans la zone côtière mauritanienne, est une menace durable pour l’éco-système.
Pêchecops et CAPE plaident pour un réel accord de partenariat, qui donne accès aux flottes européennes uniquement pour des ressources pour lesquelles existe un surplus qui ne peut pas être exploité localement. Un réel partenariat passe aussi par une participation accrue des acteurs, notamment les pêcheurs artisans et la société civile.
Mauritanie - Union Européenne : Accord de Pêche au menu de la rentrée