En décembre 2019, un groupe de pêcheurs et de femmes transformatrices de la capitale a été délogé en raison de la location du terrain par le gouvernement guinéen à un hôtel de luxe
En réponse à une lettre envoyée par CAPE, son partenaire africain CAOPA et son partenaire de développement Pain pour le Monde (PPM) au ministère guinéen des pêches, de l’aquaculture et de l’économie marine pour protester contre l'expulsion d'une communauté de pêcheurs, le Ministre a répondu que son département « se fait le devoir d'accompagner les pêcheurs et les fumeuses en toute responsabilité et conformément aux obligations internationales souscrites par la Guinée, en tenant compte des contraintes de moyens et d’espace disponibles » pour que la communauté puisse « continuer à exercer leurs activités dans les meilleures conditions possibles ».
Pour rappel, en décembre 2019, CAPE a dénoncé l'expulsion forcée des pêcheurs et des femmes transformatrices de poisson du site de débarquement artisanal de Kouléwondy à Conakry. Le motif de l'expulsion était la location du terrain en juin 2011 pour une période de 60 ans au groupe hôtelier Mangalis pour la construction de l'hôtel Noom. Après plusieurs années de négociation pour relocaliser la communauté, le site alternatif choisi a été considéré comme trop petit pour accueillir les femmes transformatrices de poisson.
Dans une lettre adressée au ministre de la pêche, CAPE, CAOPA et PPM ont rappelé au Ministre guinéen des pêches son engagement, lors d'un atelier organisé à Conakry en 2019 à l'occasion de la Journée internationale de la femme, à améliorer les conditions de travail des femmes dans la pêche artisanale. La lettre a également souligné l’engagement de la Guinée par rapport aux Directives volontaires de la FAO visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale. Le Ministre a informé CAPE d'un projet d'extension de l'espace du site alternatif afin que les femmes de Kouléwondy disposent d'un lieu adéquat pour poursuivre leurs activités de transformation du poisson.