Le département politique des politiques structurelles et de cohésion du Parlement européen a présenté une étude pour la commission PECH sur la pêche de l'UE, ses derniers développements et les défis à venir
Le mardi 24 septembre, le département politique des politiques structurelles et de cohésion du Parlement européen a présenté une étude sur la pêche dans l'UE. Ces recherches ont été confiées à trois organisations différentes (Université de Brest, DTU-AQUA et AZTI), qui ont évalué la mise en œuvre des derniers développements dans trois domaines de la PCP : la gestion de la pêche, l'organisation commune des marchés et la dimension externe.
Martin Aranda, de l'AZTI, une organisation spécialisée dans les chaînes de valeur océaniques et alimentaires, a indiqué que la dimension externe de la PCP est considérable, puisqu'elle représente 25% des captures de l'UE. La flotte européenne de pêche lointaine compte aujourd'hui plus de 250 navires. Toutefois, à son avis, l'UE est avant tout importante en termes de capacité institutionnelle et a le potentiel pour devenir un leader mondial de la bonne gouvernance. Il a noté que les défis futurs de la dimension extérieure sont généralement de "vieux problèmes" et a souligné le besoin que l'UE continue à intégrer les aspects environnementaux et socio-économiques dans la gestion des pêches et à promouvoir de meilleures conditions de travail pour les pêcheurs.
En ce qui concerne l'évolution récente de la dimension extérieure de la PCP, M. Aranda a noté que dans les ORGP, l'une des principales contraintes est liée aux revendications légitimes des pays en développement qui souhaitent accroître leur pêche. Il a également souligné que la durabilité sociale, par exemple les conditions de travail, la santé et la sécurité, pour lesquelles l'UE est déjà un champion, suscite de plus en plus d'intérêt au niveau mondial. Toutefois, l'un des défis pour les ORGP consiste donc à élaborer des critères d'allocation afin d'assurer une répartition équitable des possibilités de pêche entre les états parties aux ORGP. L'allocation ne devrait pas être basée uniquement sur les prises historiques, mais elle devrait également inclure les facteurs socio-économiques et les impacts écologiques. Cette position est partagée par CAPE et la CAOPA, qui ont préconisé dans les ORGP thonières d'établir des systèmes d'allocation d'accès qui donnent la priorité aux pêcheurs qui pêchent le plus durablement et qui apportent le plus d'avantages sociaux et économiques aux pays côtiers en développement membres de ces ORGP.
L'une des études de cas d'Aranda sur la dimension extérieure a été celle des APPD avec la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée-Bissau. M. Aranda a souligné le manque de moyens scientifiques et techniques dont disposent ces pays pour évaluer l'état de leurs propres stocks halieutiques et pour déterminer un excédent de ressources pouvant être capturées par des flottes étrangères. Un autre défi est la transparence, bien qu'il ne l'ait mentionné que dans le cas des activités de la flotte non communautaire. CAPE se félicite de l'accent mis sur la nécessité de transparence et exige que, dans tous les APPD, comme c'est le cas pour UE-Mauritanie, un article soit inclus pour publier des informations sur l'effort de pêche global dans les pêcheries où l'UE est présente. Mais nous insistons également sur la nécessité d'une plus grande transparence dans la manière dont les fonds publics alloués au soutien sectoriel sont dépensés.